Pénurie de carburant et essenci kpayô au Bénin

La disponibilité du carburant (essence) au Bénin est synonyme de cohabitation avec l'essence frelaté. Si vous n'entendez pas de plaintes relatives à l'essence, c'est dire que les secteur informel n'a aucun souci à l'instant. Les vendeurs d'essence frelaté ( essenci kpayô), à défaut de trouver un gagne pain, ont appris à côtoyer ce liquide dangereux qui fait tourner les moteurs. Ce secteur informel, les maintient loin de la délinquance et de l'oisiveté.

Exposé au soleil, dans des bouteilles et ou bidons en plastiques, l'essence est vendu sur toutes les voies de nos villes et quartiers pour forcement le bien être de la population. Ces vendeurs de "essenci kpayô" prennent l'information sur le coût du carburant à la pompe pour fixer un prix moins cher. On ne sait par quelle magie dès que le prix du carburant change à la pompe, ils sont tous informés revoient leurs prix de 10 fcfa à 25 fcfa de différence près mais toujours en dessous du prix à la pompe.

Cependant, cela n'est pas sans danger:

Des maisons incendiées avec des pertes en vies humaines car, transformées en dortoirs et en entrepôts à la fois.

Des incendies en pleine circulation à cause des bidons qui tombent en pleine circulation car attachés à l'arrière des motos avec des pertes de moyens roulants et en vies humaines....

Les autorités béninoises ont alors entrepris des sensibilisations autour de la conservation de ce liquide et des dangers que la population encoure mais cela n'a jamais changé l'habitude chez les vendeurs de "essenci kpayô". Aujourd'hui, ils ont été renvoyé des abords des voies et ce sont installés dans les ruelles.

Mais , lorsque les vendeurs de "essenci kpayô"n'arrivent plus à s'en procurer , la population en souffre énormément. Le "essenci kpayô" devient très cher. Les pris flambent et tout le monde se rue à la station la plus proche, c'est là que commence le calvaire:

Des files d'attente à ne pas finir; Faire des heures avant de pouvoir faire le plein de son réservoir et des fois ,veiller à la station sans pouvoir s'en procurer à la pompe. A tout cela s'ajoute les caprices et insolences des gérants de station d'essence qui deviennent nerveux à cause de l'affluence et se prennent presque pour des demi-dieux.

Le Bénin n'est pas un pays producteur de pétrole et n'a pas assez de station à essence pour desservir tout le territoire .

Conséquence, les prix du "essenci kpayô" devient très cher et varie selon les lieux et les périodes de la journée.

Et le prix du transport en général devient exagéré.

Ceci est surement ce que vivent tous les pays non producteurs de pétrole à quelques différences près.

Une question me traverse l'esprit, qu'adviendra-t-il lorsque les vendeurs de "essenci kpayô" ne pourront plus s'approvisionner?

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