Les événements de la semaine
- Ilétaitunefois Àcotonou
- 28 févr. 2017
- 5 min de lecture

SEMAINE DU 27 AU 31 MARS 2017
Bénin
Malaise au gouvernement après la démission du ministre de la Défense
Candide Azannaï ne s'est toujours pas exprimé en dehors de quelques phrases sibyllines sur sa page Facebook, mais la démission du ministre délégué à la Défense provoque une véritable tempête médiatique au Bénin. Candide Azannaï a été l’un des artisans de la victoire de Patrice Talon et que sa démission intervient dans un contexte particulier. Les députés viennent de refuser d’examiner le projet de réforme constitutionnelle en procédure d’urgence et les magistrats sont en grève. Cette démission révèle des désaccords au sein de l'équipe gouvernementale.
Par RFI Publié le 29-03-2017
La démission est fracassante et pourtant pas de communiqué de la présidence, pas la moindre déclaration. « C’est parce que ce n’est pas un événement », explique une source à la présidence qui reconnait néanmoins que le malaise est lui bien « réel ».
« S'il y a un homme politique au Bénin qui est favorable au mandat unique, c'est bien Candide Azannaï. Pendant la campagne, il haranguait les foules sur ce thème. Démissionner aujourd'hui alors que le projet est à l'Assemblée, c'est assez opportuniste de sa part, pour ne pas dire déloyal », regrette cette source. En revanche, pour ceux qui s'opposent à la révision comme l'ancien ministre de la Justice Victor Topanou, cette démission est perçue comme un « acte politique fort, un acte de courage d'un homme au caractère bien trempé ».
Au-delà des questions de rivalités au sein de l'équipe gouvernementale, notamment avec Joseph Djogbenou le ministre de la Justice, cette démission soulève aussi la question du système de gouvernance du président Talon. « Ce n'est pas forcément le bien fondé des reformes qui fait polémique au Bénin mais plutôt la méthode », fait remarquer un observateur de la vie politique. Les critiques sont toujours un peu les mêmes : « précipitation », « passage en force ».
A la présidence on répond : « Patrice Talon est là pour cinq ans seulement, il doit avancer ».
République démocratique du Congo
Les corps de deux experts de l'ONU ont été retrouvés au Kasaï, dans le centre de la République démocratique du Congo, région agitée par une rébellion. Ils avaient disparus le 12 mars.
Le gouvernement congolais a annoncé mardi 28 mars avoir retrouvé les corps des deux experts de l'ONU qui avaient disparus le 12 mars dans le Kasaï, région du centre de la République démocratique du Congo (RD Congo) agitée par une rébellion.
"Le commissaire provincial de la police vient de rentrer du lieu où des corps ont été trouvés avec ceux de deux chercheurs de l'ONU", a déclaré à l'AFP Lambert Mende, porte-parole du gouvernement. "La femme a été décapitée et le corps de l'homme est entier", a-t-il précisé.
"La police scientifique accompagnée des éléments de la Monusco [Mission de l'ONU en RDC] viennent de déposer les deux corps à la morgue de la Monusco à l'aéroport de Kananga", capitale de la province du Kasaï-Central, a encore dit Lambert Mende.
Les deux experts, Michael Sharp et Zaida Catalan, respectivement de nationalité américaine et suédoise, ont été enlevés le 12 mars en même temps que leurs quatre accompagnateurs congolais dans la province du Kasaï-central, secouée par la rébellion de Kamwina Nsapu, chef traditionnel tué en août 2016 lors d'une opération militaire après s'être révolté contre les autorités de Kinshasa.
Sur sa page Facebook, John Sharp, père du chercheur américain, dit avoir été informé que deux corps de blancs "ont été trouvés dans des tombes peu profondes dans la zone de recherche, un homme et une femme. Dans la mesure où aucun autre blanc n'a été porté disparu dans la région, il y a une forte probabilité qu'il s'agisse des corps de MJ [son fils, NDLR] et de Zaida". "Les dossiers dentaires et les échantillons d'ADN seront utilisés pour confirmer l'identité. Ça prendra du temps", ajoute le texte du père de la victime.
Côte d'Ivoire
La cour d'assises d'Abidjan a acquitté mardi l'ex-première dame de Côte d'Ivoire, Simone Gbagbo, qu'elle jugeait depuis près de 10 mois pour crimes contre l'humanité lors de la crise post-électorale de 2010-2011.
Simone Gbagbo déclarée non-coupable. La cour d'assises d'Abidjan a acquitté mardi 28 mars l'ex-première dame de la Côte d'Ivoire. Elle était accusée de crimes contre l'humanité lors de la crise post-électorale 2010-2011. Le procès aura duré 10 mois.
"Le jury à la majorité déclare Simone Gbagbo non coupable des crimes qui lui sont reprochés, prononce son acquittement et ordonne qu'elle soit remise immédiatement en liberté si elle n'est retenue pour d'autres causes" a déclaré le juge Kouadjo Boiqui, président de la cour d'assises. Simone Gbagbo purge déjà une peine de 20 ans de prison pour "atteinte à la sûreté de l'Etat" prononcée en 2015.
Un peu plus tôt dans la journée, le procureur général du tribunal d'Abidjan avait requis une peine d'emprisonnement à vie à l'encontre de l'ex-première dame de Côte d'Ivoire pour sceller "la réconciliation nationale" après la meurtrière crise post-électorale 2010-2011.
La dernière apparition de Simone Gbagbo au tribunal remonte à fin novembre. Elle était une nouvelle fois absente ce mardi pour dénoncer un procès qu'elle juge inéquitable.
AUTRES SEMAINES
Bénin: l'opération de déguerpissement continue de bouleverser la vie des béninois. Après avertissements et sensibilisations, le gouvernement Béninois est passé l’action. Libérer les abords des rues et améliorer l’image de nos villes est entrain de devenir effectif. Personne ne sait réellement à quoi s’attendre, mais tout le monde attend de voir.
Certes, nous comptons améliorer le visage de nos villes, mais la pilule est très amère à avaler. Voir la seule source de revenu qui suffisait à peine à nourrir de nombreuses bouches, détruite en quelques instants. Voir, les dettes contractées auprès des banques s’évaporer sans compensation aucune. Bref, un déguerpissement sans mesures d'accompagnement qui fait des affamés, des futurs délinquants et surtout des prostituées.
Aujourd’hui, lorsque vous prenez la route de Porto-Novo, à une certaines heures, vous verrez quelque chose d’inhabituel il y a quelques mois, des femmes aux abords entrain de se prostituer pour avoir 2 000 fcfa, afin de nourrir leurs enfants.
Est-il mieux d’embellir les villes et de laisser la population mourir de faim ?
Que dire des menaces qui planent au dessus de nos têtes ?
La méthode utilisée est-elle meilleur ?
Voilà tant de questions auxquelles il faudrait qu’on réponde.
Il est vrai que nous voulons un pays et des villes propres mais Paris est elle construite en un an?
Au risque de créer d'autres maux, que les autorités se rappellent que le ventre affamé n'a point d’oreilles.
L'ex-président des États-Unis Barack Obama et son épouse Michelle
Selon le Financial Times, l'éditeur Penguin Random House aurait accepté de débourser plus de 60 millions de dollars pour s'assurer les droits des futurs ouvrages de l'ex-président américain et de son épouse.
Burkina Faso : deux commissariats attaqués par des jihadistes
Des jihadistes ont attaqué mardi deux commissariats dans le nord du Burkina Faso, sans faire de victime. Le même groupe armé avait perpétré il y a deux mois l'attaque qui a coûté la vie à douze soldats dans le même secteur.
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